


Pourkoi ?

Parce ke...
On n'est plus dans l'bon vieux temps où les enfants jouaient dehors après l'école !
Des statistiques et comparaisons sont troublantes ›
Des équipes d'entraîneurs de haute performance comme la réputés école de tennis Académie 360, ne pouvaient recruter des jeunes à la hauteur de leurs ambitions,
faute d'un retard flagrant d'habiletés physiques.
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Il est grandement temps qu'on focalise sur les besoins fondamentales
des jeunes qui sont trop axés, voire accros, à leur tablette électronique.
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Des statistiques troublantes viennent peser dans la balance du pourquoi ?
Les enfants des années 1960 à 1980 jouaient dehors entre eux sans arrêt ! Seule la maman qui les appelait pour souper pouvaient les arrêter :).
Jouer pour contrer l'anxiété
Depuis son ouverture, le CPE Populaire Saint-Michel n’a cessé de grandir et accueille aujourd’hui 220 enfants dans ses trois installations avec la même mission de stimuler leur développement en assurant leur bien-être et leur sécurité. Mais comme le raconte Lise Bélisle, « dans les années 1970, il n’y avait pas de matériel, pas de financement ou presque et beaucoup moins de règles, alors on était tout le temps dehors avec les enfants. » Au fil des années, l’adoption de nouvelles politiques familiales, le désir de favoriser l’apprentissage préscolaire au détriment du développement global de l’enfant et le souci de réduire les risques de blessures ont fortement contribué au déclin du jeu libre à l’extérieur.
Il y a environ six ans, Lise Bélisle a commencé à observer des signes et des symptômes d’anxiété chez les enfants. Ce constat l’a amenée à s’intéresser aux travaux des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières sur l’implantation du projet pilote Enfant Nature, initié par Sylvie Gervais, en Mauricie. Comme le souligne la directrice générale, le CPE a rapidement joint le mouvement et a fait appel à l’accompagnement de Sylvie Gervais pour implanter la pédagogie de l’éducation par la nature. « Depuis plusieurs années, nous faisions des sorties en plein air avec les enfants, ajoute-t-elle, mais nous souhaitions intégrer toute l’approche d’Enfant Nature axée sur le développement global de l’enfant. »
https://www.cairn.info/revue-staps-2014-4-page-87.htm
1La « condition physique » est une composante majeure de la santé chez l’enfant et l’adolescent (Ortega et al., 2008). Elle regroupe l’endurance cardiorespiratoire, la souplesse, la force et l’agilité (Heyward et al., 1991). De nombreuses études ont démontré que les enfants et adolescents ayant une bonne condition physique sont moins sujets aux maladies mentales, nutritionnelles, cardiaques et respiratoires (Myers et al., 2002). En effet, une condition physique faible est un facteur majeur de risque de maladie cardiovasculaire élevé. Par ailleurs, ce facteur y est bien plus lié que d’autres facteurs de risque tels que la dyslipidémie, l’hypertension ou l’obésité (Myers et al., 2002).
2L’endurance cardiorespiratoire est la composante la plus associée à la santé, et sa mesure a largement été réalisée dans le monde : Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie (Heyward et al., 1991 ; Olds et al., 2006 ; Ortega et al., 2011). Dans ce contexte, plus de 100 études spécifiquement dédiées à l’endurance cardiorespiratoire ont été publiées (Olds et al., 2006). De plus, de nombreuses études ont démontré qu’il existait des associations entre les autres composantes de la condition physique et la santé osseuse ainsi que les maladies cardiovasculaires (Sjolie et al., 2004 ; Ruiz et al., 2009). Par exemple, la force musculaire chez l’enfant ou l’adolescent est négativement corrélée à l’adiposité, et est également un facteur prédictif d’une bonne santé cardiovasculaire à l’âge adulte (Ruiz et al., 2009).
3L’objectif principal de cette étude était donc d’évaluer la condition physique globale chez des adolescents français scolarisés en région Île-de-France. L’objectif secondaire était de comparer nos résultats avec les normes européennes.
2 – Mesures
Mesures anthropométriques
6La taille et le poids ont été mesurés par des infirmières scolaires. Les adolescents ont été pesés nus, à l’aide d’une bascule électronique de précision (précision ± 10 grammes) (Seca®, Hambourg, Allemagne), mesurés avec une toise adaptée à l’âge (Seca®, Hambourg, Allemagne). L’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé à partir de la masse corporelle en kilogrammes, et de la taille en mètre du sujet (IMC = masse corporelle divisée par la taille au carré, kg/m²).
La condition physique
a été évaluée selon 4 composantes : endurance cardiorespiratoire, endurance musculaire, souplesse et vitesse/agilité. Les tests de souplesse et vitesse/agilité ont été réalisés à 2 reprises, et le meilleur score a été conservé. Pour l’endurance cardiorespiratoire et musculaire, les tests n’ont été effectués qu’une seule fois, car ils sont coûteux en termes d’énergie et de temps. Initialement, les enseignants d’EPS ont été formés afin de réaliser ces tests correctement.
L’endurance cardiorespiratoire
a été évaluée par le test « navette 20 mètres » (Léger et al., 1988). Le test débute par de la marche, puis graduellement, l’adolescent est amené à courir le plus longtemps possible en suivant la vitesse imposée. Ce test se déroulait sur une piste de 20 mètres délimitée par des repères visuels. L’adolescent devait faire des allers/retours sur cette piste, avec une vitesse imposée augmentant par palier et en suivant le rythme des signaux sonores émis. Le test débutait à 8,5 km.h-1, puis la vitesse était augmentée de 0,5 km.h-1 à chaque minute. Le test prenait fin lorsque l’adolescent n’arrivait plus à suivre le rythme imposé : il n’arrivait plus à être au niveau du repère visuel en même temps que le signal sonore. Chaque palier correspondait à une vitesse. La VO2 max était alors estimée par la vitesse du dernier palier parcouru (Léger et al., 1988).
L’endurance musculaire
a été évaluée par « le test des abdominaux » (Castro-Piñero et al., 2009). L’adolescent se trouvait dans une position couchée sur le tapis, les genoux pliés à un angle d’environ 90°, les pieds à plat sur le sol, jambes légèrement écartées, les bras derrière la tête. De cette position de départ, l’adolescent se recroquevillait lentement, amenait les coudes jusqu’aux genoux puis revenait à la position de départ en faisant autant de répétitions que possible avec une cadence de 1 mouvement complet toutes les 3 secondes. Les talons devaient rester en contact avec le tapis, les coudes devaient toucher les genoux lors du mouvement de flexion et toucher le tapis pendant le mouvement d’extension. Le test était terminé lorsque l’adolescent ne parvenait plus à suivre le rythme imposé ou s’il ne complétait plus le mouvement de flexion-extension correctement.
Vitesse
Le « 50 mètres sprint » a été utilisé pour évaluer la vitesse (Castro-Piñero et al., 2009). L’adolescent devait parcourir une distance de 50 m le plus rapidement possible. L’adolescent partait en position debout et confortable, avec son pied d’appui juste derrière la ligne de départ. Au signal sonore, il devait parcourir la distance le plus rapidement possible. Le test était considéré comme terminé lorsque l’adolescent avait complété la distance totale du test.
La souplesse
a été évaluée par « le test de flexion du tronc » (Ortega et al., 2011). L’adolescent, assis, devait fléchir le tronc pour porter ses mains, jointes l’une sur l’autre, le plus loin possible vers l’avant en les faisant glisser sur la règle, sans saccade ni geste rapide. La position maximale sur la règle devait être maintenue pendant trois secondes. À aucun moment les genoux ne devaient marquer la moindre flexion.
La vitesse/agilité
a été évaluée par « le test navette 5 x 10 m » (Council of Europe, 1983). L’adolescent devait accomplir le plus rapidement possible les 5 allers-retours de 10 mètres chacun, soit 10 longueurs de 5 mètres. Le changement de direction au bout de chaque course de 5 mètres s’effectuait en bloquant un pied au-delà de la ligne d’extrémité. Le test était considéré comme terminé lorsque l’adolescent avait franchi la ligne d’arrivée avec son premier pied.
Discussion
La condition physique durant l’enfance ou l’adolescence est un facteur prédictif de bonne santé à l’âge adulte (Ortega et al., 2008. L’endurance cardiorespiratoire et la force musculaire sont des composantes de la condition physique les plus recommandées pour établir un pronostic de risque de maladies chroniques. En effet, ces marqueurs sont inversement corrélés au risque cardiovasculaire (Wolfe, 2006 ; Magnussen et al., 2012). L’objectif de cette étude était d’évaluer la condition physique chez des adolescents français scolarisés en région Île-de-France, et de comparer les résultats avec les normes européennes. Nos résultats montrent d’une manière générale que les garçons ont une meilleure condition physique que les filles, ce qui est concordant avec les études précédentes (Ortega et al., 2005 ; Ortega et al., 2011 ; Secchi et al., 2014). Les résultats montrent également que les adolescents issus d’une catégorie socio-économique élevée ont une meilleure condition physique que les adolescents issus de milieux plus modestes (Fahlman et al., 2006 ; Welk et al., 2010).
La comparaison de nos données avec les normes européennes montre que les adolescents français scolarisés en région Île-de-France ont une condition physique médiocre (Ortega et al., 2011 ; Castro-Piñero et al., 2009, 2010). En particulier les adolescentes, leur condition physique étant située entre le 20e et 30e percentile pour la souplesse, alors que les adolescents se situent dans la moyenne européenne (50e percentile) (Ortega et al., 2011). En ce qui concerne l’endurance cardio-respiratoire, les adolescents se situent à peine au-dessus des normes européennes (50e au 70e percentile) alors que les adolescentes sont en dessous (40e percentile) (Ortega et al., 2011). Les résultats obtenus au sprint du 50 m montrent des performances faibles par rapport aux adolescents et adolescentes espagnols (20e au 30e percentile pour les garçons et 30e et 40e percentile pour les filles (Castro-Piñero et al., 2010). Nos résultats sont concordants avec une revue de la littérature reportant un faible niveau de la condition physique des adolescents français comparé à plusieurs pays européens (14e sur 22) (Tomkinson et al., 2007).
25À ce jour, il n’y a aucune donnée sur l’évaluation de la condition physique globale et les futurs facteurs de risque cardiovasculaire chez les adolescents français. En utilisant les seuils de 42 ml.kg-1.min-1 (garçons) et 38 ml.kg-1.min-1 (filles), nous pouvons constater que le risque de développer une maladie cardiovasculaire à l’âge adulte est de 15,3 % pour les garçons et 10,2 % pour les filles (The Cooper Institute for Aerobics Research, 1999). De plus, les adolescents ayant une faible endurance cardiorespiratoire ont obtenu des résultats médiocres aux tests d’endurance musculaire, de vitesse, d’agilité et de souplesse, également marqueurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires (Ortega et al., 2008). Basés sur les résultats de cette étude, nous recommandons de mettre en place des programmes d’intervention et/ou de promotion de l’activité physique en milieu scolaire. Notre étude montre également que l’évaluation de la condition physique est faisable en milieu scolaire par des enseignants d’EPS, en toute sécurité et à faible coût.
Conclusion
La condition physique des adolescents de la région Île-de-France est généralement faible comparée aux normes européennes existantes. Le faible niveau de la condition physique est principalement lié à l’obésité et au faible statut socio-économique. La mise en place de programmes d’activité physique et d’éducation à la santé dans l’environnement scolaire est nécessaire afin de promouvoir une meilleure condition physique, ainsi qu’une meilleure santé chez l’adolescent.
Réf. : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-003-x/2010001/article/11065-fra.pdf
Condition physique des enfants et des jeunes au Canada : résultats de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé de 2007-2009 - ARCHIVÉ
par Mark S. Tremblay, Margot Shields, Manon Laviolette, Cora L. Craig, Ian Janssen
et Sarah Connor Gorber


« Développer son imagination et son corps »
